Le Bénin a procédé il y a peu à la relecture de son Code minier, avec pour objectif de le rendre plus attrayant et performant en vue de faciliter la promotion des ressources géologiques et minières du sous-sol et doter le pays d’infrastructures adéquates. La vision du ministère, selon Agnidé Emmanuel Lawin, directeur de cabinet du ministre, c’est de faire en sorte que le potentiel du pays soit valorisé et exploité. Le développement économique et social du Bénin passe également par son secteur minier, expliquait-il, à l’ouverture des travaux de l’atelier consacré à la validation du document de politique et de stratégie de développement du secteur minier. Document dont l’importance est relevée par le directeur général des Mines, Kanon Basile Adjo. C’est dans cette optique qu’il inscrit les importantes initiatives du ministre ces derniers mois pour améliorer la performance du secteur minier et accroitre sa contribution à l’économie nationale.
Objet d’une plus grande attention, le secteur minier est capable de soutenir durablement le développement. Il faut donc réfléchir et même travailler pour améliorer et accroitre la contribution du secteur au développement du pays. En cela, Kanon Basile Adjo se réjouit de la tenue de cette rencontre porteuse d’espoir et présageant d’un décollage du secteur minier. Ses attentes et vœux seront repris par Agnidé Emmanuel Lawin pour qui, « pour accompagner le gouvernement, il est nécessaire d’engager des réformes qui déboucheraient sur la modernisation du secteur, l’attraction des investissements directs nationaux et étrangers dans le secteur et l’optimisation de la contribution du secteur au développement social et économique ».
L’interprétation des données géologiques acquises, il y a quelques années, et l’organisation de travaux complémentaires, l’étude des filières prioritaires sur lesquelles les efforts seront concentrés pour améliorer la contribution du secteur minier au Produit intérieur brut (Pib), le renforcement des capacités techniques des structures animant le secteur par l’acquisition des équipements pour des travaux de prospection minière et le suivi des activités minières constituent autant d’actions engagées et à engager pour permettre au secteur de combler les attentes de développement. La tenue de cet atelier permettra la mise à disposition du secteur d’un document de guide et d’orientation des actions à mener pour une meilleure contribution du secteur au PIB.
*Un potentiel non négligeable*
Le directeur de cabinet du ministre des Mines se veut rassurant que le secteur des mines représente de par ses potentialités, un des leviers de développement du pays. Malgré le contexte et un potentiel non négligeable, le secteur ne contribue que de façon marginale au développement du territoire, indique-t-il. Pour révéler le secteur, il penche surtout pour le modèle de développement basé sur le partenariat public-privé souhaité dans maints domaines par le chef de l’Etat. « Le secteur veut participer au développement économique et l’élaboration d’un document de politique et de stratégie quinquennal de développement » en est un des plus grands indicateurs, relève-t-il. Autre élément important, selon lui, l’approche participative qui requiert une large concertation des acteurs concernés pour en arriver à un outil permanent. « Cet atelier représente une opportunité à saisir pour harmoniser les points de vue avec les meilleures pratiques internationales en prenant en compte les expériences pays de la sous-région pour l’attraction des sociétés minières en vue d’asseoir une croissance économique durable », assure aussi Agnidé Emmanuel Lawin.
Le Bénin dispose en effet d’un potentiel minier non négligeable mais très peu valorisé. Les données géologiques et minières confirment l’existence de gisements et d’indices intéressants. Agnidé Emmanuel Lawin cite pêle-mêle, les gisements d’or de Perma, les gisements de fer de Loumbou-Loumbou, le marbre d’Idadjo, de Montéwo, les granites de Gobada et Parakou, le kaolin de Kétou, les phosphates de la Mékrou et autres. « Les ruées ces derniers temps vers des sites d’orpaillage dans
l’Alibori et le Borgou confirment le potentiel des sous-sols de notre pays qui doit être révélé par des recherches approfondies », soutient-il. Leur mise en valeur augmentera à coup sûr les investissements dans notre pays et contribuera de façon indéniable à la croissance économique et la création de milliers d’emplois.